Etal d'une poissonnerie présentant du rouget barbet

Si de nombreux produits de pêche sont issus de sources saines d’un point de vue environnemental et de pêcheries gérées de manière responsable, il n’est pas aisé de les identifier. Ces quelques points vous permettront de réduire les risques d’acheter des produits non durables.

Renseignez-vous sur le nom précis de l’espèce que vous achetez et commercialisez.

Un même nom peut cacher plusieurs espèces. Le nom précis de l’espèce (nom scientifique) est nécessaire si l’on veut vérifier sa durabilité. De nombreuses confusions existent et peuvent porter sur des espèces dont les stocks distincts sont dans des états différentes.

Si le thon est au menu : s’agit-il de thon rouge, de thon albacore, de thon germon, de bonite, de listao…?

La dorade peut être rose, grise ou royale. La dorade rose est en danger. La daurade royale peut être de pêche ou d’aquaculture.

D’autres confusions se rencontrent : entre loup et bar, sébaste et rascasse, sole commune et sole tropicale, lieu jaune et lieu noir…

Pour en savoir plus sur les zones de pêche

Orientez vos achats vers des espèces qui ont été capturées avec des engins respectueux de l’environnement et des écosystèmes.

Certaines techniques de pêche ont un impact beaucoup plus important sur l’environnement que d’autres, cela dépend des engins utilisés, de leur taille et de l’habitat visé. Certaines peuvent abîmer les habitats ou entraîner d’importantes captures accessoires de juvéniles ou d’espèces non désirées. D’autres techniques sont plus sélectives et plus respectueuses des fonds marins.

La technique de pêche utilisée est mentionnée sur l’étiquette au moment de l’achat.

Pour en savoir plus sur les techniques de pêche

Assurez-vous de choisir des animaux qui ont eu le temps de se reproduire avant d’être capturés.

Pour de nombreuses espèces, la taille légale de commercialisation est inférieure à la taille de maturité sexuelle. Un achat responsable est celui qui porte sur des animaux adultes, ayant eu le temps de se reproduire. Par exemple, si la taille minimale de commercialisation du merlu Merluccius merluccius est de 27 cm dans le golfe de Gascogne, sa taille de première maturité sexuelle est de 57 cm.

Les poissons d’élevage ne sont pas concernés par ce critère de taille, la reproduction étant assurée au sein des écloseries.

Pour en savoir plus

Pour un produit d’aquaculture, quelles sont les conditions d’élevages ?

La qualité des élevages et le caractère durable des pratiques de productions varient selon :

  • l’exploitation ;
  • la réglementation environnementale en vigueur dans la zone géographique.

Pour en savoir plus sur l’aquaculture et son impact sur l’environnement

Autres questions

Mon fournisseur peut-il garantir la traçabilité du produit que j’achète ?

La traçabilité est indispensable non seulement pour limiter les risques incombant au détaillant dans le cas d’un accident sanitaire mais également pour s’assurer des modes de production et de la légalité du produit. Votre fournisseur doit pouvoir vous transmettre ces informations.

Ce produit de pêche provient-il d’une source légale ?

La traçabilité permet d’éviter d’acheter des produits de sources illégales. La lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée se renforce mais il reste encore de grandes disparités entre les pays. Chacun à son niveau peut contribuer à réduire ce marché illégal. Exigez le certificat de capture pour les produits issus de la pêche hors UE et évitez d’acheter des produits aux origines et conditions d’élevage inconnues.

Pour en savoir plus sur la pêche illégale

La saisonnalité est-elle un critère de durabilité pour les produits de la mer ?

D’une manière générale, la pêche au moment du frai doit être envisagée avec prudence. Elle est à bannir dans le cas de stock fragilisé.

Pour en savoir plus

Le poisson que j’achète est-il écolabellisé ?

Un label atteste que le produit qui le porte possède certaines caractéristiques relatives à sa production ou à sa composition. Il existe aujourd’hui de nombreux labels dans le secteur agro-alimentaire. Parmi eux, l’écolabel ou label écologique vise à promouvoir les produits qui ont un impact faible sur l’environnement. Dans le domaine des produits de la mer, on distingue les écolabels destinés aux poissons sauvages et ceux destinés aux poissons d’élevage.

Pour en savoir plus sur les écolabels

Étiquetage des produits de la mer

Il est fait obligation aux négociants de produits de la mer :

  • d’identifier l’espèce commercialisée selon les dénominations officielles* (Directives UE 1993 et 2013), en précisant son nom latin/scientifique ;
  • d’indiquer la catégorie d’engin de pêche utilisé pour la capture ainsi que la sous-zone précise de capture en Atlantique Nord-Est (ANE), Méditerranée, mer Noire et mer Baltique (Règlement OCM de l’UE n° 1379/2013).

Ces informations doivent être mentionnées sur chaque étiquette. Ces exigences s’appliquent à tous les produits non transformés et à certains produits transformés (par exemple les produits salés, fumés, les crevettes cuites non décortiquées). Ces produits peuvent être pré-emballés ou non.

En revanche, la date de pêche ou de récolte, la date de débarquement, le port de débarque, le pavillon national du navire de pêche et les données environnementales ou sociales sont des informations qui restent facultatives à l’heure actuelle en termes d’étiquetage.

*Dénominations commerciales disponibles sur le site : http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Consommation/ Etiquetage-des-produits/Produits-de-la-mer-et-d-eau- douce/Listes-des-denominations-commerciales